ÉTAT DU FRET FERROVIAIRE EN FRANCE EN 2024

Le paradoxe français et européen

 



Plus de 30 ans de politique libérale du transport de marchandises Toujours + de route, toujours - de trains

À l’origine de cet échec, une politique libérale et de casse des services publics, une désindustrialisation de notre pays, une dérégulation sociale et l’absence d’investissement dans nos infrastructures.



Une politique écologique incohérente

L’Europe sauve la planète en tuant le fret ferroviaire et en voulant créer des camions de plus en plus gros.

LE DÉCLENCHEMENT : FRET SNCF ILLÉGAL  ! 
En ouvrant une procédure à l’encontre de FRET SNCF visant à caractériser que sa dette historique (qui n’était que la contrepartie d’un non soutien de l’Etat au motif que la SNCF était publique) était « illégale ». Le remboursement de cette dette (un peu plus de 5 milliards d’euros !) étant  Impossible, il faut alors punir l’entreprise.

LES RAISONS : PRIVATISER LES PROFITS, ENCORE ET TOUJOURS 
Partout en Europe, l’activité ferroviaire est une activité à dominante publique. Qui ne peut fonctionner qu’avec des subventions publiques. Mais les libéraux détestent ce modèle et ont ouvert le marché à la concurrence du privé.
Mais comme la concurrence à armes égales n’est pas admise, il faut pouvoir empêcher les opérateurs publics historiques de fonctionner normalement. Alors, on le découpe !

ET PENDANT CE TEMPS, LES LOBBYS FONT PRESSION POUR QUE DES CAMIONS DE 60  TONNES PUISSENT CIRCULER EN EUROPE AU DÉTRIMENT DE  NOS INFRASTRUCTUIRES.
CHERCHEZ L'ERREUR ! 

 

La « discontinuité » voulue par les libéraux.
Un terme technique valant mise à mort de l’entreprise publique.

Le 23 mai 2023, le Ministre du transport adresse un courrier au Président de la SNCF pour qu’il mette en place des mesures de « discontinuité ». Autrement dit, une liste de sanction pour faire disparaitre FRET SNCF :

  • Lancement de la liquidation de Fret SNCF et interdiction définitive d’utiliser le nom « Fret SNCF »
  • Démantèlement de l’activité en deux entreprises de droit privé avec ouverture du capital : la maintenance d’un côté, l’entreprise ferroviaire de l’autre.
  • Cession des contrats rentables aux opérateurs ferroviaires privés autre que SNCF correspondant à 30 % du volume total de l’activité de Fret SNCF et interdiction de se repositionner sur ceux-ci pour une durée de 10 ans.
  • Cession aux marchés et aux concurrents de locomotives pour assurer les trafics et de 40 % des actifs pour aux entreprises ferroviaires pour les renforcer au détriment de l’opérateur public.

DES CONSÉQUENCES INJUSTES ET INÉFFICACES 

  • 500 suppressions de poste en plus des transferts forcés ;
  • Une braderie de l’argent et des richesses produites par le public pour enrichir davantage les acteurs privés ;
  • Une ouverture du capital, première étape vers la privatisation totale, dont les effets seront aussi de n’opérer que des trafics rentables au détriment de l’intérêt général du territoire ;
  • Une pollution toujours plus importante du fait des accidents et des embouteillages générés par les camions ;
  • Abandon au nom de la rentabilité du train des primeurs : plus de 10 000 camions de plus sur les routes dès aujourd’hui pour transporter des fruits et légumes venant d’Espagne.

Les cheminots ne se laissent pas faire et proposent une autre voie ferroviaire !

Le fret ferroviaire en général et FRET SNCF en particulier, c’est le choix de l’environnement et de la sécurité car cela permet d’éviter accidents, pollutions, congestions, etc.

UN MORATOIRE POUR STOPPER LA CASSE DE FRET SNCF 

Les cheminots ne se sont pas résignés et ont obtenu une « Commission d’Enquête Parlementaire ».
Celle-ci a mis l’accent sur :

  • L’abandon du fret ferroviaire depuis des décennies en France ;
  • L’absence de soutien public ;
  • La casse des installations permettant de transporter des marchandises partout en France ;
  • La stratégie, ancienne et discrète, de la France pour privatiser FRET SNCF ;
  • La nécessité de stopper cette politique par la mise en place d’un moratoire !

NOS PROPOSITIONS 

Rouvrir les installations, partout dans les territoires, pour accompagner le report modal et permettre à chaque entreprise d’opter pour la solution ferroviaire.
Accélérer l’obligation de report modal pour les grandes entreprises de logistique afin de privilégier les modes massifiés.
Pérenniser et sanctuariser les aides publiques pour stopper la concurrence déloyale de la route qui ne paie pas ses vrais coûts (pollutions, entretiens, casses, accidents, etc.)
Sortir cette activité du marché concurrentiel et de court terme, au profit d’une entreprise avec des missions de services publics et d’aménagement du territoire.


Ce qu’une orientation politique casse, une autre orientation politique peut réparer.